Évangile de Jésus Christ selon saint
Jean (Jn 3, 14-21)
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :
Aujourd’hui St Jean
nous donne le sens de la croix. Il nous montre la lumière en nous guidant vers
les œuvres bonnes pour nous donner la vie éternelle.
Tout d’abord Jésus
rappelle l’histoire de Moïse. Le peuple subissait les morsures mortelles des
serpents. Il faut comprendre ici les morsures du serpent tentateur, celles du
mal qui tue, ce sont ici les blessures de nos péchés qui nous empêchent de
vivre. Dieu fait faire à Moïse un serpent d’airain porté au bout d’un mat qui
n’est pas sans rappeler les caducées des pharmaciens et des médecins, cette
croix de forme originale est un lointain rappel de cet épisode de guérison.
En levant les yeux
vers ce serpent de bronze, on est sauvé. Vous le comprenez, regarder le
crucifix, lever les yeux vers lui nous guérit. Quand nous le regardons que
voyons-nous ? Nous voyons le Seigneur qui nous tend les bras et nous
redit : « N’ayez pas peur ! ».
Le pape St Jean XXIII,
lors de sa longue agonie, reçoit la visite d’un cardinal. Le pape le remercie
et lui demande de se décaler sur le côté, car il lui cache la croix. Regarder le
crucifix nous aide à croire par les bras étendus du Seigneur qui nous accueille
toujours.
Le but de la croix,
le but de Jésus, est de nous faire entrer dans sa vie et non dans le
dépérissement, élever notre existence vers lui de manière définitive dans la
vie éternelle.
Dans cet évangile
nous retrouvons une expression favorite de Jean « le monde », souvent
le sens du mot est négatif chez l’auteur. Communément il signifie :
l’humanité qui ne connaît pas Dieu, elle est en souffrance et ne trouve pas la
route qui conduit au déploiement complet de la personne. La vie éternelle ne
veut pas dire du temps qui ne finit pas ou qui s’additionne, cela serait
terriblement ennuyeux, mais une rencontre de Dieu et des autres que l’on veut
sans fin parce que l’on y est bien. Nous avons tous connu ces moments ou l’on
voudrait que la montre s’arrête, où ça passe trop vite. Ceci nous donne une
idée imagée et lointaine de la vie éternelle dans ces rencontres hors du temps.
Dieu n’a pas envoyé
son Fils pour juger les hommes, mais pour les sauver. Jésus est un sauveur, non
un juge. Dans la première lecture nous voyons le roi Cyrus libérer le peuple et
lui permettre le retour à Jérusalem. Les juifs avaient perdu la guerre contre
la puissante Babylone (l’Irak actuelle) et avaient été amenés en servitude loin
du Temple, loin de Dieu et de la Terre promise. Ils retrouvent tout cela grâce
à ce roi libérateur, Cyrus. Dieu veut d’abord nous rendre heureux et
libre !
Pour cela il faut
accueillir la lumière de Dieu, il est lumière et le mal est ténèbres. Les
hommes préfèrent la nuit nous rappelle saint Jean, car le plein jour peut faire
peur, il éblouit. Pourtant nous avons tellement besoin de voir clair. La vérité
nous rendra libre nous dit St Jean, elle est le fruit de la flamme et elle nous
sauve. Alors la croix en Carême, il faut la chercher, la contempler pour
entendre ce que Dieu nous dit. Il faut lever les yeux de notre quotidien et
prendre de la hauteur pour avoir le recul nécessaire afin d’entrer dans le
soleil du Christ.
Dieu est riche en
miséricorde comme le rappelle saint Paul dans la deuxième lecture. Le calvaire
est patience et Jésus est présence apaisante, source de lumière et de guérison.
Alors profitons de la chance du pardon de Dieu qui soulage toutes nos croix.
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