Évangile de Jésus Christ selon saint
Marc (Mc 1, 14-20)
Après l’arrestation de Jean le
Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait
: « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et
croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de
Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les
filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma
suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs
filets, ils le suivirent.
Jésus avança un peu et il vit
Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et
réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque
leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
Depuis lundi, vous le savez,
c’est la semaine de l’unité des chrétiens, c’est-à-dire de ceux qui croient au
Christ. Autrement dit, l’œcuménisme. Il s’agit des rapprochements des
orthodoxes, des protestants réformés et des catholiques romains. Le mot « œcuméné »
signifie toute la terre, c’est une idée de l’universel. Les conciles sont
œcuméniques quand ils regroupent tous les évêques du monde. La question se pose
alors : où en sommes-nous aujourd’hui ?
Avec les orthodoxes depuis
saint Jean XXIII et Saint Paul VI nous avons beaucoup avancé au sens où il n’y
a plus de grandes différences doctrinales que du côté catholique nous pouvons
recevoir la communion dans les églises d’orient. Il reste une différence de sensibilités
et de cultures entre l’Occident et Constantinople. On constate aussi une
orthodoxie très divisée avec un patriarcat de Moscou très autonome et une
constellation de petits patriarcats formant une mosaïque souvent liée aux
états.
Avec les protestants,
notamment l’Eglise Protestante Unie de France (EPUF), les différences
théologiques sont réduites. Nous ne pouvons pas nous accueillir à la table du Seigneur,
mais nous pouvons prier et lire la bible ensemble. Les questions de l’autorité
et des ministères sont au cœur des difficultés. Il ne faut pas oublier dans le
tableau les communautés évangéliques souvent dynamiques et actives. Elles sont
marquées par un souci biblique facilement qualifié de fondamentaliste avec une
tendance créationniste et un rigorisme venu de la culture nord-américaine.
S’il est illusoire de croire
que tous s’uniront un jour autour du Pape, nous constatons :
1/ Que l’on est, en France,
capable de se parler, de s’accueillir et de prier ensemble, de partager la
Parole ensemble.
2/ De nous enrichir de nos
cultures respectives.
Et puis, quand on parle
d’œcuménisme aujourd’hui, on pense à l’inter-religieux, c’est à dire à nos
frères juifs et musulmans. C’est un autre dialogue, il y a quelque chose de passionnant
à se retrouver avec d’autres croyants, cela renforce la joie de croire au
Christ ressuscité. Vu de ma modeste expérience, plus on se connaît, plus la
connaissance de la tradition de l’autre nous fait apprécier la nôtre. N’ayons
pas peur d’être différent ! Soyons vrais et forts dans la chance de croire
au Christ ressuscité.
Si en Orient on appelle
chrétien tous ceux qui croient au Christ quelle que soit leur tradition, la
confrontation aux autres religions oblige à savoir ce à quoi l’on croit. Plus
que jamais nous avons à annoncer le royaume à l’appel de Jésus qui nous redit
sans cesse que le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à
l’Evangile !
C’est-à-dire : tournez-vous
vers le Seigneur.
Alors, comme les apôtres,
laissons nos préoccupations et nos questions sans réponse et suivons le Christ
avec confiance.
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