Homélie du père Lochet du dimanche 9 mai 2021

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 9-17)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.

Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »


Fallait-il commémorer Napoléon ? Oui, il fait partie de notre histoire. Faut-il approuver ce que Napoléon a fait ? Sûrement pas tout. Il y a en lui une part obscure, à la fois entraîné à la guerre et la recherchant. Aimant le peuple français et le maltraitant beaucoup. Il y a de l’ombre et de la lumière en lui comme en tout homme. Cette part sombre de l’homme nous l’appelons le péché. 

Reconnaître que nous sommes pécheurs pour ne pas accepter le mal et le combattre. Aucun homme n’est un héros au sens d’une perfection et si nous cherchons cet homme nous serons forcément déçus. Si nous attendons « tout » de qui que ce soit, nous faisons fausse route, seul Dieu peut sauver !

L’Evangile d’aujourd’hui nous rappelle cette chose simple, Dieu aime Jésus et nous sommes appelés à aimer comme Dieu. « Demeurez dans mon amour » c’est à dire profitez-en, restez-y, ne cherchez pas ailleurs. Jésus nous rappelle que sa joie est en nous, il nous rend heureux, c’est son but.

La loi du Christ est simple : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés », Jésus ne nous demande même pas de l’aimer, car si nous aimons notre prochain que nous voyons nous aimons le Christ que nous ne voyons pas. L’écoute et l’amour de l’autre sont chemins vers Dieu. 

Dire que l’on aime c’est bien, le prouver en acte, le vivre, c’est mieux ! Autrement dit, l’amour se vit plus qu’il ne se proclame et parfois ceux qui disent ne sont pas ceux qui font. L’amour se construit, il édifie et l’action permet d’aller au bout de ce que l’on énonce.

Dieu nous a aimé le premier. C’est lui qui nous a créé par amour. Être avec lui est source de joie, faire comme lui est source de bonheur. Prier et agir sont les deux piliers à partir desquels nous construisons notre relation au Seigneur et à tous. 

Nous avons donc toujours à mettre en œuvre la loi de l’amour du Christ qui seul nous libère. Nous atteignons ainsi le titre qu’il nous donne et la confiance qu’il nous offre, nous devenons ses amis. 


Homélie du père Lochet du dimanche 2 mai 2021

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

L’arbre représente la famille, nous sommes tous issus de branches et de lignées précédentes. Un arbre c’est la vie, la croissance et la vigne, si elle est basse avec un bois dont on ne sait pas faire grand-chose, elle donne le vin cet aliment de l’antiquité et de la fête aujourd’hui. 

Jésus nous dit qu’il est la vigne et nous les sarments, c’est-à-dire qu’il est Celui qui nous communique sa vie, nous sommes en lui et il est en nous. C’est le sens de la communion, recevoir Celui qui nous fait vivre.

La vigne a besoin de soins, de taille notamment, tous les sarments ne portent pas de fruits. Jésus nous précise que le Père prend soin de la vigne, il est le vigneron et il enlève les sarments inutiles, il émonde.

Les fruits que nous portons quels sont-ils ? Ils sont liés, en partie, au travail. Par la fête de Saint Joseph nous honorons les travailleurs. Travailler ce n’est pas seulement faire quelque chose pour ne pas s’ennuyer ou gagner de l’argent parce qu’il faut bien vivre. C’est mettre en œuvre son intelligence, son savoir-faire, son habileté, ses mains et son cœur. Il n’y pas de travail bête, au contraire les tâches les plus ingrates sont souvent les plus nécessaires ! Travailler c’est participer au monde, pour qu’il vive, et nous avons besoin de l’effort de tous pour vivre harmonieusement. 

Travailler nous greffe à une chaîne humaine de dépendances, d’échanges, de rencontres, d’enrichissement et de dons qui animent et éclairent nos existences. Travailler donne un sens à la vie. Ne pas avoir de travail est une difficulté, mais par la vie associative et d‘autres services on peut être également participant du monde. C’est une des responsabilités importantes des gouvernants que de veiller à l’activité de tous. Avoir un métier que l’on aime ou des lieux d’investissements qui nous font développer nos capacités est une des plus belles choses qui soit. C’est le déploiement du don de Dieu qui nous a créé actif et cela honore notre ressemblance au créateur. 

Un sarment ne peut pas être seul, isolé. Tous nous avons besoin d’être greffé aux autres et au Christ pour porter de bons fruits. Ils sont des liens nourrissants entre nous et tissent des solidarités qui nous situent et cette complémentarité forme la vigne vivace et fructueuse. Si nous sommes les sarments liés au cep la question de notre liberté se pose. Sommes-nous vraiment libres ?

Être libre ce n’est pas seulement faire ce que l’on veut ou ce qui nous passe par la tête, cela c’est être capricieux. C’est d’abord grandir, s’épanouir et développer le meilleur de nous-mêmes. Croitre en compétences et en savoirs manuels ou intellectuels c’est devenir une personne qui peut faire face, rendre service, donner et recevoir : c’est cela être libre. 

En ce sens Jésus nous rend libre parce qu’il nous donne d’aimer. Dans la première lecture St Paul petit à petit se fait une place, il est reconnu comme apôtre, alors qu’avant il était ennemi de Jésus et de la foi. Jésus l’a greffé à sa vigne et il est heureux de connaître le Christ et d’être greffé à sa vigne pour témoigner de cette joie. 

Le lien au Christ nous fait plus frères les uns des autres. Le lien au Christ nous fait vivre de lui et avec lui. La présence à nos côtés du Seigneur nous fait déjà entrer dans la vie divine.

Alors que le Christ vive en nous en communion, qui vient de communauté. Pour être cette vigne, cet arbre que le Seigneur travaille, et offrir à notre tour le vin nouveau qui donne goût à chaque homme de vivre en fraternité. 


Horaires des messes des mois de mai et juin 2021

 



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Homélie du père Lochet du dimanche 25 avril 2021

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean» (Jn 10, 11-18)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Pourquoi le mal ? Pourquoi prendre et parfois même choisir la mauvaise direction ? Le Christ sera toujours la pierre méprisée de la construction et pourtant il est forcément la base de ce qui réussit. Il est le fondement de ce qui sera solide et demeurera. La pierre d’angle soutient l’ensemble. Finalement, on ne peut être sauvé que par le Seigneur, tout autre solution est illusoire. Nous avons le beau titre de « bien aimé ».

Pourtant, deux dangers nous guettent. D’abord celui des autres bergers ceux qui indiquent d’autres chemins, d’autres pâturages, malgré les aspects séduisants de leurs offres ils nous égarent. Leurs affirmations sont lisses, car ils nous disent : « c’est le progrès » ou encore « aujourd’hui, c’est comme ça » ou encore « aujourd’hui, tout le monde le fait » ou pire encore « on ne peut pas faire autrement, nous n’avons pas le choix, c’est la réalité ». Toutes ces sentences préfabriquées ne sont que des artifices pour nous empêcher de réfléchir et de mesurer ce qui est bon. Finalement, ce sont des masques pour nous distraire de l’essentiel. Or Jésus nous réunit et veut nous garder ensemble. Les voix de divisions sont néfastes et les oppositions, les raisons de ne pas se parler sont toutes mises en avant pour nous nuire et détruire l’unité que le Seigneur nous donne. Nous pouvons sombrer dans la division en écoutant les modes et surtout en ne gardant pas le recul nécessaire de la réflexion et de la liberté. 

Un moment de la vie des hommes illustre cela, c’est la fête. Elle est le lieu de l’unité par excellence, les barrières des différences disparaissent, il n’y a plus jeunes et vieux, riches et pauvres, appartenances diverses se fondent ensemble au profit de la joie dans l’unité. On appelle cela la fête populaire, celle où tous se retrouvent. Le seul but est la joie des participants et le bonheur « d’y être », d’ailleurs si quelqu’un est absent on ne manquera pas de lui dire : « il ne manquait que toi ! ». L’important, dans ce temps suspendu, de voir et d’être avec « tout le monde », nous donne déjà un avant-goût du ciel. 

Ceci définit la vie dans ce qu’elle a de meilleur, vivre c’est donner et recevoir. Cet échange est la base même de la vie, diastole et systole anime notre cœur dans cette double mission d’accueillir et de renvoyer, recevoir et donner. Le Seigneur, les autres, nous donnent et nous avons à accueillir, tout comme nous avons à partager à notre tour. Cet échange base de la vie, nous rend heureux et confère un sens à notre action.

En ce dimanche des vocations, la joie d’être prêtre, ma joie d’être prêtre, c’est de donner, bien peu, et de recevoir, beaucoup. La chance surtout de déployer mes capacités et de réaliser ainsi ma vie dans toutes ses dimensions. Alors, nous ne choisirons jamais la mauvaise direction, fidèle au Christ qui nous indique le chemin et qui toujours nous redit : « je suis avec vous jusqu’à la fin des temps » .


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 Le journal paroissial de Pâques 2024 est désormais en ligne. Au sommaire de ce journal: - l'édito du père Thomas - le témoignage d'...