Assemblée paroissiale

 A compter du mois de septembre 2021, la paroisse Sainte Bernadette des Dores aura un nouveau curé en la personne du père Pascal Thomas.

Aussi, une assemblée paroissiale est prévue le jeudi 24 juin à 18h30 en l'église de la Bourboule.

Tout le monde est invité pour s’informer, donner son avis avec le nouveau curé nommé pour avancer ensemble.


Venez nombreux!!!



Horaires des messes des mois de juillet et août 2021

 



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- juillet 2021

- août 2021

Homélie du père Lochet du dimanche 6 juin 2021: fête du corps et du sang du Christ

 Fête du Corps et du sang du Christ

6 juin 2021

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 14, 12-16.22-26)

Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »

Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

Le besoin le plus fondamental de l’homme est le repas. Pas seulement de se nourrir, mais de partager avec d’autres ce double aspect de la satisfaction du corps et de l’esprit. Être à table c’est à la fois le lieu du quotidien et de l’exceptionnel, de la fête. Jésus nous invite à son repas. Tous les dimanches nous sommes attendus. Ce besoin du repas marque la Bible dès le début, Abraham donne un repas aux visiteurs inconnus et Moïse fera du repas de Pâques la commémoration de la libération de l’esclavage d’Egypte. Ce passage de la mer Rouge se célèbre dans le repas pascal. 

Jésus envoie ses disciples préparer sa pâque, son passage, il va être arrêté juste à la fin de ce dernier souper, la Cène. Le signe de reconnaissance que Jésus donne aux apôtres est un homme portant une cruche d’eau. Cela n’existe pas ! Les hommes ne portent pas de cruche d’eau, c’est un travail qu’ils ne font pas. Quel sens à ce porteur d’eau ? Il indique le changement profond de la première place du service et l’entrée dans la maison par le Baptême. Être membre du corps du Christ par le Baptême et entrer dans le service des frères, c’est cela qui détermine l’entrée dans la maison de Dieu. On ne sacrifie plus d’animaux, on n’y offre rien de particulier, si ce n’est ces éléments simples du quotidien de l’époque : le pain et le vin.

Celui qui s’offre, c’est Jésus. Il se donne à nous, il devient nourriture pour nous transformer de l’intérieur, il vient au plus intime de nous-mêmes. Nous rassasier, nous rendre fort et nous faire entrer dans son royaume. Nous avons ainsi à le laisser régner dans nos vies.

Oui nous sommes indignes de le recevoir, mais il se donne à nous et nous en avons tant besoin, comme nous le dirons tout à l’heure. 

Le pain devient son Corps et le vin son Sang, c’est à dire que nous le recevons en plénitude. Être catholique qu’est-ce que c’est ? C’est être baptisé et aller à la messe. On parle aujourd’hui de baptisés-absents, c’est un oxymore. Ils nous manquent, ceux qui ne sont pas là et le mot communion exprime cette nécessité d’être ensemble, car communier, communion viennent de communauté. Ce lien entre le Corps du Christ que nous formons ensemble et celui que nous recevons est au cœur de notre foi. 

Nous sommes le Corps du Christ et nous le recevons. Cette joie d’être du Christ nous avons à la partager. Hier trois petits enfants faisaient leur première communion et je leur ai demandé quel moment de la Messe préférez-vous ? Ils m’ont dit, la fin parce qu’on peut aller dire aux autres la Bonne Nouvelle. C’est le sens même du mot Messe qui est cette respiration de la semaine pour vivre du Christ tout le temps.  Vivre du don de Dieu avec nos frères et le partager pour que toute notre vie ait le goût du Christ.

Bonne fête à nous qui devenons celui que nous recevons.


La Trinité

 La Trinité


Dire qui est Dieu n’est pas facile. Il est vrai aussi que nous avons souvent du mal à dire qui nous sommes, ce que nous aimons, ce que nous voulons… alors dire Dieu ! L’énoncer comme trois personnes ne convient pas, car on ne fait pas de l’arithmétique, Dieu n’est pas une addition. On peut dire qu’il est tellement grand qu’il ne peut pas tenir en une personne et nous qui avons, parfois, tant de mal à être unifiés, il serait un et multiple, ça ne va pas non plus. Alors on pourrait dire parce qu’il y a le Père et le Fils, il est famille ? L’Esprit viendrait aérer le face à face Père-Fils, l’empêcher de tourner sur lui-même ! Toutes les définitions ou les regards qui cherchent à faire fonctionner la Trinité ne nous aident pas beaucoup.

Dieu est mystère, non pas au sens du bizarre ou de l’incompréhensible, mais de celui que nous n’avons jamais fini de comprendre. Il est donc nécessaire de chercher, en sachant que nous ne pourrons que nous approcher, nous ne comprendrons jamais totalement, nous aurons toujours une part qui nous échappe. Pour mieux appréhender la Trinité, peut-être faut-il regarder ses effets. Or Dieu, dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint est d’abord relation. Le Fils prie le Père dans l’Esprit. Il nous envoie l’Esprit Saint pour que ses Paroles nous habitent et il a tout appris du Père. Jésus est le médiateur, celui qui nous ouvre l’accès au Père, il est Dieu devenu homme pour nous rejoindre dans notre condition. Il a marché sur nos routes et partagé notre quotidien jusque dans la trahison et la croix.

La Trinité est relation, cela veut dire que Dieu est dialogue en lui-même et il nous invite à entrer dans cet échange, non pas pour discutailler de manière stérile mais pour exister. Être reconnu, c’est tellement important pour chacun. Être une personne que l’on écoute et qui compte, tant de nos contemporains pensent qu’ils ne sont rien. Il ne s’agit pas seulement d’avoir une place ou des biens matériels mais d’exister, d’être écouté et aimé, c’est cela être reconnu. La Trinité c’est justement Dieu qui se fait accessible parce que le Christ nous parle, l’Esprit nous inspire et le Père nous aime.

Au moment où tant de personnes ont conscience de n’être que des pions dans des rouages de pouvoirs, de finances et d’intérêts au service de quelques-uns, le sentiment de ne pas compter conduit à la révolte. Comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons, réclame beaucoup de connaissances et de recul, sans parvenir à une vision satisfaisante. Dieu en sa Trinité vient d’abord nous rencontrer et nous être présent. Le mode ordinaire de contact que Dieu établit avec chacun est l’amour qu’il nous porte gratuitement et sans mesure.



La relation est un dynamisme, cela nous entraîne, c’est le contraire de rester enterré au même endroit, comme l’amitié, cela nous fait bouger. Dieu est mouvement, on est tenté de dire qu’il est énergie. Cet élan vital construit, établit, pousse à rencontrer, décider, faire des choses et s’engager, même modestement.

Une des leçons principales du long confinement qui se termine, réside dans la joie de retrouver ceux que nous aimons et tous les autres. Ce bonheur ensemble ne s’explique pas, il ne dépend de rien si ce n’est d’être ensemble. C’est là un des aspects fort de la Trinité, Dieu est disponible parce que le Christ, l’Esprit nous sont présents dans la bienveillance du Père. Une question se pose alors, comment nous adressons-nous à Dieu comment l’appelons-nous ? Quel nom lui donnons-nous ?

Pour ma part, je dis « Seigneur » dans ma prière en sachant qu’ainsi, je me joins au Christ Jésus par l’Esprit qui anime mes pensées dans le Père. En pensant à Jésus, j’entre ainsi dans une relation qui me dépasse. Dans la confiance en Jésus, je me laisse porter au-delà de mes mots vers Celui qui sait mieux que moi. Je m’adresse au « Seigneur » en sachant qu’il a comme moi un visage d’homme que les apôtres ont connu. J’enclenche ainsi une relation rassurante et complexe, me laissant déborder par un Dieu qui toujours me dépasse.

P. Bernard Lochet

Vicaire général


Homélie du père Lochet du dimanche 30 mai 2021 (solennité de la Sainte Trinité)

 Dimanche 30 mai 2021: solennité de la Sainte Trinité

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 28, 16-20)

En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.

Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Dieu est trois personnes, il est mouvement. Jésus nous envoie annoncer à tous la Bonne Nouvelle : « Nous sommes aimés du Père ! » C’est dans le souffle de l’Esprit que nous allons faire connaître la chance de pouvoir être disciple. Ainsi Jésus nous envoie dire au monde la chance de connaître le Père dans l’élan de l’Esprit. Plus précisément, le Seigneur nous envoie faire des disciples. Pour cela il nous envoie baptiser dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint et apprendre aux hommes à le connaître suffisamment pour être membre de l’Eglise.

Le Baptême nous fait membre du Corps du Christ. Dieu est famille en lui-même, il n’est pas un couteau suisse à trois lames, il est relation, partage et chance pour chacun de se laisser toucher différemment par celui qui se laisse toujours trouver. Par le Baptême nous entrons dans la famille des chrétiens. Le programme de Jésus nous pose la question : avons-nous baptisé ? Vous me direz, et vous aurez raison, qu’ici moi seul l’ai fait. Mais ai-je proposé le Baptême comme l’indique l’Evangile de St Matthieu ? Non, j’ai accueilli des demandes de parents, d’adultes, mais j’ai tellement peu proposé. La foi, avoir la foi, c’est vivre son Baptême, c’est être disciple du Christ et l’annoncer par le Baptême offert à d’autres.  Aujourd’hui nous sommes interpellés pour être disciples missionnaires. Suivre le Christ, comme le dit l’Evangile de St Matthieu : « Apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé », l’Evangile nous recommande de le faire vivre en plus de le vivre nous-mêmes.

Proposer la foi, baptiser et témoigner, c’est notre mission. Je vois beaucoup d’entre nous le réaliser quand on me conduit auprès des malades, quand on amène un voisin à la messe ou quand on se soutient dans la prière, mais aussi dans tous ces petits services du quotidien qui ne font pas de bruit. Ce n’est pas seulement dans l’Eglise que se réalise notre vie chrétienne, mais dans les actes les plus anodins de la vie courante, bien faire son travail, c’est aussi vivre en chrétien. 

La Trinité nous place devant l’essentiel de la foi : la vivre, la partager et espérer. Comment Dieu peut-il être trois ? Ce n’est pas une question d’arithmétique, mais un mystère. Le mystère ce n‘est pas ce que l’on ne comprend pas, c’est ce que l’on n’a jamais fini de comprendre. L’amour, la vie, la mort sont des mystères, on ne les épuise pas, on peut commencer de comprendre, mais on ne saisit pas tout. Dieu et l’amour sont les mystères par excellence. 

La Messe est un mystère, on est témoin et acteur d’un acte de Dieu qui nous dépasse. Du pain devient le Corps du Christ et du vin le Sang du Christ. Je le crois parce que je sais que cela me donne la force de Dieu quand je le reçois. L’Esprit Saint nous ouvre l’intelligence car cela se comprend dans l’Esprit par le Fils qui toujours nous tourne vers le Père.  Qui est à l’origine de tout. 

Soyons à notre tour disciples missionnaires



La Pentecôte

 La Pentecôte

Si la Pentecôte marque la fin du temps Pascal, elle est surtout le début de l’Église. Jésus mort sur la croix et ressuscité, ne nous laisse pas seul, il nous envoie son Esprit pour agir et pour comprendre. L’effort des apôtres pour trouver le sens de la présence nouvelle du Christ est rendu possible par l’Esprit Saint. Ils acceptent de ne pas voir de leurs yeux celui qu’ils ont côtoyé et c’est dans le témoignage de ce qu’il leur a dit et montré qu’ils réalisent sa présence.

L’Esprit anime l’Église. Annoncer les merveilles de Dieu, dire la chance de connaître le Christ sont les sources de joie que l’Esprit soutient. C’est en l’invoquant au cours du rassemblement des croyants que le pain devient Corps du Christ comme le Seigneur nous a dit de le faire. Cette « mémoire de Lui » est toujours actuelle, c’est à dire que ce n’est pas un acte du souvenir, mais une réalisation de la présence de Jésus parmi nous, ici et maintenant.

L’Esprit agit dans l’instant, il nous donne de vivre le présent comme le temps de Dieu. Nous ne sommes pas invités à vivre en différé, mais présentement à la hauteur du don de Dieu. Connaître Jésus Christ, c’est tout. L’Esprit Saint est Celui qui nous offre de vivre cet essentiel.

Rester un peuple uni et ardent à faire le bien, c’est l’Esprit qui nous pousse à bien agir, pour le bonheur des hommes, pour lutter contre le mal qui abîme l’homme. Le rassemblement de l’Église ouverte à tous est un don de Dieu, cette unité nous ne la construisons pas, nous la recevons. Notre tâche est de ne pas la défaire, par des actes maladroits, des égoïsmes nous isolant de nos frères ou pire encore de devenir de petits dieux tournés vers nos propres joies en oubliant les autres.



L’Esprit de Dieu est un dynamisme qui nous pousse en avant, nous donne l’audace qui nous manque et surtout vient donner sens et cohésion. Il nous éloigne de l’individualisme attaché à nous séparer pour devenir la proie des objets et d’un confort illusoire. Le même esprit nous anime pour suivre Jésus. Nous ne faisons rien sans Dieu, si le Père est à l’origine, c’est bien le Christ qui, par l’Esprit, nous fait connaître. Plus que des savoirs, plus que le travail de l’intelligence, l’Esprit nous fait aimer.

L’incertitude et le provisoire nous troublent et nous dispersent. L’Esprit nous établit dans ce qui est solide, cet enracinement dans le fondement comble notre recherche de la vérité. Ainsi l’Esprit saint est bien le défenseur, celui qui nous fait garder les acquis de ce que nous découvrons. Le risque est toujours possible de perdre ce que nous avons reçu, il nous faut le défendre pour en vivre et avancer ainsi vers la lumière.

Aujourd’hui, nous avons plus que jamais à nous placer dans le souffle de Celui qui est par nature imprévisible. Les formes, les manières et les modes seront toujours transitoires. Il nous faut discerner et faire les choix nécessaires pour avancer dans le sens que le Seigneur indique. Le souffle de l’Esprit nous est un guide sûr pour cela.

L’Esprit a une autorité sous le joug de laquelle nous nous libérons de nos peurs et de nos isolements. Il est Celui qui nous rassemble pour former le Corps du Christ et que chacun de ses membres trouvent leur place.

L’Esprit est fort, par conséquent, il peut être violent parfois. Il faut abaisser devant lui nos puissances de résistance au bien. Cet Esprit de force doit orienter nos existences vers la seule chose qui vaille, servir nos frères, pour reconnaître en chacun le Christ lui-même.

C’est cela l’œuvre de l’Esprit !

Bernard Lochet

Vicaire général


Homélie du père Lochet du dimanche 16 mai 2021

 Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 17, 11b-19)

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.

Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.

Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »


Jésus prie le Père pour que nous soyons unis. Le Père et le Fils sont unis. Ils sont un ! Pour qu’à notre tour le Christ Jésus soit en nous. 

C’est pour être au Père que nous écoutons sa Parole ensemble, elle nous réunit, et nous communions au corps du Christ. Nourri de sa Parole et fortifiés par le pain devenu son corps, nous sommes le Peuple que Dieu conduit. 

Jésus regarde le ciel. Qu’est-ce que le Ciel ? Que veut dire que Dieu est au ciel ? Youri Gagarine, le premier homme à avoir voyagé dans l’espace, a dit qu’il n’avait pas vu Dieu dans le ciel, c’est normal, le seigneur n’est pas plus au ciel qu’ailleurs, au moins pas de cette manière, il est partout. 

Qu’est-ce que le ciel ? 

Le ciel est inatteignable, on ne peut pas le toucher, il est différent, ailleurs et au-delà.

Le ciel est hauteur, il est au-dessus de nous. Les anciens s’imaginaient une voute céleste à laquelle les étoiles étaient accrochées avec des trappes permettant à la pluie ou la neige de tomber sur terre.

Le ciel indique le jour et la nuit, le temps qui passe avec les astres de la nuit et la lune faisant pendant au soleil. 

Le ciel nous donne la lumière, nous permet de voir clair, de pouvoir contempler, travailler, colorer notre quotidien des couleurs des beautés de l’existence. 

Le ciel nous guide comme il guide les marins par les étoiles et l’horizon qui est cette limite attirante et fugace. 

Dans cette description du ciel nous avons aussi le portrait de Dieu. Il est différent et au-dessus de nous, au-delà du temps qui passe et nous donne la lumière. Il est celui qui nous guide et nous offre son horizon c’est le Seigneur qui réalise tout cela. 

Ces attributs de Dieu constituent à la fois ses capacités et son dépassement de tout ce qui le réduirait au confinement en un lieu. Le ciel se révèle ainsi figure du Christ auprès du Père image et lieu dynamique où il demeure.

Le pluriel est utilisé pour le ciel, on parle alors des cieux. C’est pour indiquer les différentes couches du ciel qui forment la demeure de Dieu. C’est ce que l’on proclame dans le Notre Père, il est aux cieux, c’est à dire dans sa demeure qui n’est pas une localisation mais le signe d’une présence qui nous dépasse. 

Au temps de Jésus on ne parle pas encore d’univers, mais du ciel et de la terre. Adam le premier homme dont le nom signifie terrien, glaiseux, marque bien la terre comme lieu de l’homme.

St Jean vient introduire entre ciel et terre le monde au sens du lieu des hommes, portant notamment les limites de ces derniers. Si Dieu nous donne et nous confie la création, nous l’organisons et c’est là où l’œuvre est imparfaite, marquée par nos limites et notre péché. Cet aspect de compromission, c’est cela le monde. Nous avons donc à être « dans le monde », sans être « du monde ».  Pour cela il faut nous garder du mauvais.  C’est dans l’unité au christ que nous nous retrouvons dans notre meilleur. 

Alors Jésus n’est pas seulement au ciel, mais nous avons recours à cette image pour sa beauté, sa distance, pour avoir conscience de la présence du Seigneur comme nous mettons une belle image ou un crucifix afin de nous rappeler qu’il est toujours avec nous.

Dieu n’est pas au ciel, il est avec nous, uni à nous, il est à rencontrer en chacun surtout dans le frère qui nous dérange. Unissons-nous toujours davantage à celui qui est avec nous et nous donne une seule loi, celle de nous regarder les uns les autres avec la volonté d’être unis ensemble et dans le Seigneur. 


Le journal de Pâques 2024 est en ligne

 Le journal paroissial de Pâques 2024 est désormais en ligne. Au sommaire de ce journal: - l'édito du père Thomas - le témoignage d'...